Cette exposition entend répondre à une demande qui a été souvent été faite lors des formations assurées par les membres de l’ISERL sur la question de la gestion du fait religieux. Il s’agissait de faire un point pratique sur cette laïcité française si mal comprise par beaucoup et pourtant essentielle pour ce que nomme de plus en plus le « vivre ensemble ». La tâche a donc été confiée à trois chercheurs en Histoire religieuse qui ont la particularité d’être aussi enseignants en lycée.
Les panneaux sont organisés de telle manière que les élèves puissent y puiser des informations sur différents aspects de la question. Nous avons choisi de ne pas surcharger la mise en page, d’une part pour laisser une place aux illustrations choisies comme de véritables documents à étudier, d’autre part pour qu’un échange soit possible avec l’enseignant qui prolongera la réflexion comme il le souhaite et intègrera cette approche dans la démarche pédagogique de son choix. Les courts commentaires que nous laissons sur le site électronique de l’ISERL ne sont faits que pour éclairer ces derniers sur nos choix, et rien de plus.
L’ensemble peut être emprunté par les établissements scolaires, afin d’être exposé, auprès des référents laïcité des rectorats de Lyon et de Grenoble.
Panneaux réalisés par Jean-Pierre CHANTIN, Caroline CHOPELIN-BLANC et Boris KLEIN, professeurs du secondaire et membres de l’Institut Supérieur d’Étude des Religions et de la Laïcité (ISERL), Lyon. Avec le soutien du LabEx COMOD
Les relations entre la France et les pays du Maghreb occidental ont joué un rôle essentiel dans les rapports entre les catholiques français et les musulmans. Le dossier montre comment elles s’inscrivent dans une histoire de longue durée dont la période coloniale constitue le point d’orgue. Après avoir envisagé les cas de la Tunisie, du Maroc, de l’Algérie, où la renaissance du catholicisme est liée à la colonisation, une seconde partie s’intéresse aux tentatives catholiques françaises pour inventer de nouvelles formes de présence au XXe s. dans le sillage du père Charles de Foucauld (1858-1916). Figure controversée, modèle de pauvreté évangélique et de présence discrète pour ses disciples, emblème de la duplicité missionnaire pour d’autres, il conduit à réfléchir à la présence de l’Église catholique dans des pays massivement musulmans mais aussi plus généralement aux relations entre catholicisme et islam, au Maghreb ou en France. Si les contributions privilégient les approches du point de vue catholique, mieux documenté, le dossier n’ignore pas le point de vue musulman notamment sur la question de la da’wa (appel à écouter le message de l’islam).
Sujet brûlant entre tous, l’enseignement des religions à l’école suscite d’intenses polémiques qui, trop souvent, viennent semer la confusion jusque dans les rangs du personnel éducatif. Aussi est-ce d’abord aux enseignants que l’équipe réunie par Jean-Pierre Chantin et Philippe Martin entend proposer des clés pour comprendre et faire comprendre le fait religieux. À cette fin, les auteurs ont pris pour point de départ la vingtaine de sujets qui, dans les programmes scolaires de la 6e à la Terminale, abordent directement cette question. Historiens, théologiens, anthropologues et politistes offrent ainsi un panorama complet qui correspond aux grandes interrogations de nos sociétés. Définition de la religion, naissance et diffusion des trois grands monothéismes, origines des textes sacrés, temps des croisades, Réforme protestante, laïcité à la française… Autant de mises en contexte qui éclairent utilement notre connaissance du fait religieux sur le temps long. Dans un souci constant de pédagogie, cette étude peut aussi se lire comme un plaidoyer pour une société plus apaisée.
Les auteurs :
Philippe MARTIN Philippe Martin est professeur d’histoire moderne. Il dirige l’Institut Supérieur d’Étude des Religions et de la Laïcité.
Jean-Pierre CHANTIN Docteur en histoire religieuse contemporaine (université Lyon 3), Jean-Pierre Chantin est chargé de mission à l’Institut Supérieur d’Étude des Religions et de la Laïcité.
Si la tolérance religieuse a constitué un pas décisif dans l’affirmation et la formulation des Droits humains, la laïcité n’est pas une simple déclinaison de la tolérance. C’est ce que montre la publication des actes des journées organisées à l’automne 2016 à Ferney-Voltaire, dans le cadre des Assises des religions et de la laïcité de l’Iserl.
La tolérance civile, dans le prolongement du fameux Traité de Voltaire, peut être définie comme la « Liberté accordée de pratiquer sur le territoire d’un État une religion autre que la religion officielle ». La laïcité selon la loi française de 1905 repose sur trois principes énoncés dès ses deux premiers articles : la liberté de conscience est « assurée », le libre exercice d’un culte est « garanti », ces deux droits étant soumis au respect de l’ordre public, et l’État ne reconnaît plus aucun culte.
De la tolérance à la laïcité, c’est bien d’un changement d’époque qu’il s’agit, dans des contextes différents, d’un progrès dans la manière de garantir à tous la liberté de croire ou de ne pas croire. Le dossier s’efforce de dérouler jusqu’à aujourd’hui le fil qui conduit de l’un à l’autre, en France mais aussi en Europe.
Dans nos sociétés actuelles, les religions prennent une importance toujours accrue. Sont-elles des facteurs de division ou de rapprochement ? Favorisent-elles le communautarisme ou le vivre ensemble ?
Pour répondre à ces questions, l’ISERL organise le Festival les Bobines du Sacré du 17 au 30 mars 2018.
Toutes les projections se font en présence de réalisateurs, de professionnels du cinéma, de spécialistes des sciences du religieux ou d’universitaires.
Contacts : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. / 04.26.31.87.98.