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  • La Revue HMC

    Histoire, Monde & Cultures religieuses
    Éditions Karthala

Une nouvelle revue  : "Histoire, Monde et Cultures religieuses"

logo iserlL'ISERL publie à partir de 2013, en collaboration avec les éditions Karthala (24 boulevard Arago, 75013 - Paris - site : http://www.karthala.com/) une revue trimestrielle HMC : Histoire, Monde et Cultures religieuses. Philippe Martin en est le directeur et Claude Prudhomme le rédacteur en chef. Elle comporte un comité de rédaction et un comité de lecture auxquels sont asoumis les propositions d'articles. Chaque numéro est organisé autour d'un dossier thématique en rapport avec les questions de religion et de laïcité, de Varia et de chroniques consacrées à la vie scientifique, aux activiés de l'ISERL, aux comptes rendus de lectures d'ouvrages et de thèses.

A l'heure où se multiplient les experts autoproclamés en légitimités par leur accès aux médias, HMC entend proposer un instrument de réflexion dont la qualité et le sérieux sont garantis, un lieu qui accueille le débat public, une revue qui favorise l'expression d'une nouvelle génération de chercheurs. La revue s'intéresse à toutes les religions, notamment le christianisme, le judaïsme, l'islam, les religions orientales, les spiritualités qui circulent à l'échelle du monde et interrogent la laïcité. Si l'histoire, y compris du temps présent, est au coeur des approches, elle est systématiquement articulées aux autres sciences humaines et sociales (Anthropologie, Droit, Lettres, Philosophies, Sciences politiques).

Les volumes de la revue sont disponibles à la vente sur le site de l'éditeur Karthala ou encore en version numérique sur Cairn.info.

Histoire, Monde et Cultures religieuses, n° 35, octobre 2015

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Volume sorti en janvier 2016.

L’argumentation constitue une arme de pouvoir, suivant un héritage de l’Antiquité classique, et suppose, pour bien en user, une maîtrise de l’art oratoire ou de celui de l’écriture. Hommes d’Églises – catholicisme et protestantisme sont concernés par ce dossier – ou hommes du champ politique et juridique sont ceux qui, par la maîtrise de la rhétorique et par une éloquence contrôlée, usent le plus fréquemment du pouvoir des mots. Ils mobilisent des arguments d’autorité, de valeur, ad hominem ou généraux, des exemples illustratifs ou démonstratifs pour étayer leur discours et vaincre leurs interlocuteurs.

Les enquêtes présentées interrogent les techniques et procédés en matière d’argumentation à l’époque moderne. Elles tentent d’en relever les principes et les évolutions, les réussites ou les échecs, à travers des études de cas. Elles permettent de réfléchir à la circulation des modèles entre histoires politique, religieuse ou culturelle, et montrent la porosité des frontières entre discours sacrés et profanes.

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Histoire, Monde et Cultures religieuses, n° 34, juin 2015

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Volume sorti en septembre 2015.

Et si le retour du religieux n’était pas ce que nous avons cru hier et ce que nous croyons aujourd’hui ? En d’autres termes, le retour du religieux est-il la preuve que les idées séculières ont échoué ou la manifestation que le premier n’exclut pas forcément les secondes ? La réponse apportée ici est claire, argumentée, nuancée au fil des cas observés : « avancée de la sécularisation et retour du religieux caractérisent ensemble le monde actuel ». Ils donnent naissance localement à des configurations inédites et variées.

De la Suisse au Japon, en passant par la Tunisie et la France, ou la politique étrangère des États-Unis, « le fait religieux » comme le « sécularisme » échappent aux catégories que nous avions forgées comme aux projections que nous avions échafaudées pour le futur. L’inventaire des situations oblige à se donner de nouveaux repères et à inventer de nouvelles catégories pour les penser. C’est ce que démontre le dossier préparé par S. Romi Mukherjee et Lionel Obadia avec une équipe de spécialistes en sciences sociales qui ont placé ces questions au cœur de leurs recherches.

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Histoire, Monde et Cultures religieuses, n° 33, mars 2015

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Volume sorti en juin 2015.

Le dossier proposé est consacré aux rapports ambivalents entretenus par le catholicisme avec l’image, fixe ou animée. Il va de la photographie, en l’occurrence celle produite par un missionnaire ethnographe qui réunit une collection étonnante de clichés en Afrique occidentale dans les années 1940-1960, au film de fiction qui met en scène des jésuites ou aborde indirectement le fait religieux. Traitant aussi du film documentaire et de la création d’émissions religieuses pour la télévision, ce numéro montre que le catholicisme est producteur d’images et objet de représentations contradictoires.

Soucieux d’affirmer sa présence dans la société, il a longtemps cherché à mettre l’image moderne au service du message religieux et à la contrôler. Mais les essais d’encadrement ou d’instrumentalisation des nouveaux médias, y compris par le recours à la justice en Italie (comme le procès intenté en Italie à Pasolini en 1963), se sont heurtés à la volonté farouche des auteurs et des producteurs de préserver leur indépendance.

Le catholicisme, et au-delà le sacré, deviennent alors une source d’inspiration ou un simple fait de société observé de manière critique. Entre utilisation et méfiance, entre des productions initiées de l’intérieur d’une religion et celles nourries par la spiritualité personnelle des réalisateurs, tel Jean Grémillon, l’ensemble des approches analyse les liens de répulsion/attirance qui continuent à caractériser les relations entre la religion et l’image. Il met aussi en évidence l’autonomisation croissante du cinéma à l’égard des normes ou des prescriptions confessionnelles.

ERRATUM : Une erreur s'est glissée sur la quatrième de couverture du volume dans le paragraphe d'introduction des participants au dossier. Nous présentons nos excuses à Mme Evelyne COHEN, malencontreusement renommée.

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Histoire, Monde et Cultures religieuses, n° 32, décembre 2014

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Volume sorti en mars 2015.

Le dossier est issu d’un colloque organisé par le Laboratoire Éducation, Cultures, Politiques et l’Institut supérieur d’études des religions et de la laïcité (Iserl) de Lyon, en association avec l’Institut européen en sciences des religions (Iesr) de Paris. Au point de départ, un étonnement face à des dynamiques contradictoires : d’un côté une expression plus importante des religions dans l’espace public (dont l’école), de l’autre d’incessants rappels sur la nécessité de limiter leur emprise sur ce même espace public qu’elles menaceraient. Par ailleurs on peut constater une profusion de discours idéologiques, institutionnels ou prescriptifs sur la question des religions à l’école qui sont décalés par rapport à des pratiques très hétérogènes.

Alors que se multiplient les prises de position qui ignorent largement l’histoire et n’interrogent pas les catégories utilisées pour aborder les religions, le(s) fait(s) religieux, la laïcité, les enquêtes empiriques s’avèrent peu développées ou méconnues. Elles devraient pourtant constituer un préalable à tout débat. En revenant sur la construction de la laïcité à travers l’histoire de l’école, le dossier contribue à en éclairer les fondements et les points à préciser dans le contexte d’aujourd’hui. En abordant des points qui font difficulté dans le quotidien de l’école, que ce soit dans la vie scolaire (restauration) ou dans l’enseignement, il entend redonner toute sa place à l’observation. En s’ouvrant au Québec et à la Suisse, il relativise la spécificité prêtée à la situation française et met en évidence le caractère international des questions que pose aujourd’hui la place des religions à l’école.

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Histoire, Monde et Cultures religieuses, n° 31, octobre 2014

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Volume sorti en janvier 2015.

Ce dossier est le premier fruit scientifique d’un projet collectif de recherche financé par l’Agence Nationale de la Recherche intitulé « Les États impériaux ibériques. Une globalisation originale ? (1808-1930) ». Il reprend des interventions effectuées dans le cadre d’une journée d’étude organisée à Nice en 2013, avec l’aide du Centre de la Méditerranée Moderne et Contemporaine. Son objet – les relations entre Églises missionnaires catholiques et États ibériques – s’inscrit dans l’historiographie en renouvellement des relations entre missions chrétiennes et domination coloniale. Dans ce champ, il privilégie deux approches. La première pourrait être qualifiée d’impériale puisqu’elle entend englober dans un même cadre d’analyse la métropole et les colonies pour tenter de démêler les interactions entre ces deux composantes impériales, tout comme entre les territoires ultramarins. La seconde vise, à partir d’études de cas, à comparer la gestion de l’épineux dossier des relations entre autorités coloniales et autorités ecclésiastiques dans les deux empires ibériques. Les articles réunis portent sur un échantillon de territoires et de situations coloniales représentatif des deux Empires : Cuba, les Philippines et la Guinée pour l’Espagne ; l’Afrique portugaise et l’inextricable question du padroado do Oriente pour le Portugal.

Histoire, Monde et Cultures religieuses, n° 30, juin 2014

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Les articles proposés étudient le rôle des congrégations catholiques féminines dans l’entreprise missionnaire en Afrique et s’interrogent sur la place de celles-ci dans des sociétés africaines modernes. L’exemple des Sœurs Missionnaires de Notre-Dame d’Afrique (ou Sœurs Blanches) permet d’analyser les aspects généraux des dynamiques missionnaires : le partage des rôles entre les sexes lors de l’évangélisation de l’Afrique, l’exercice du pouvoir entre missionnaires étrangers et religieuses africaines, le changement des stratégies missionnaires ainsi que l’évolution des aspects économiques de la mission. Les approches croisent anthropologie et histoire et démontrent l’intérêt de faire des femmes missionnaires un sujet de recherche à part entière, pour comprendre les sociétés coloniales et postcoloniales, les rapports des sexes et des groupes identifiés à une appartenance raciale, les politiques sanitaires et éducatives, la professionnalisation des femmes, et aussi pour saisir sous cet angle les transformations des sociétés contemporaines et les formes prises par la globalisation.

 

Histoire, Monde et Cultures religieuses, n° 29, mars 2014

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Mis à part le terrible séisme de 2010, Haïti est pour la plupart d’entre nous associé au vodou, à la grande pauvreté, à l’incapacité à accéder durablement à la démocratie. Un retour à l’histoire est plus que jamais indispensable pour tenter de dépasser ces stéréotypes et comprendre sa société et sa culture. Tel est l’objectif de ce dossier qui croise les approches de l’histoire, de la sociologie, de l’anthropologie et des sciences politiques afin d’analyser les rapports des religions à l’État et à la politique. Il s’efforce d’inscrire cette lecture dans la durée, depuis l’accession à l’indépendance acquise dans la lutte, contre l’esclavage et la colonisation française, jusqu’au temps présent marqué par la dictature des Duvalier, son renversement et des essais de démocratie.

Si le catholicisme occupe une place importante et bénéficie d’un statut privilégié depuis 1860, il a partagé le champ religieux avec le vodou et il a dû se confronter à un protestantisme aux visages multiples, désormais en forte expansion dans sa version évangélique, et composer avec une franc-maçonnerie déiste, influente parmi les élites. Cette histoire mouvementée éclaire les difficultés rencontrées pour faire surgir aujourd’hui un espace public démocratique, pacifié, autonome vis-à-vis de forces religieuses concurrentes qui n’ont pas renoncé à imposer leurs valeurs, leurs idéaux et leurs intérêts.

 

Histoire, Monde et Cultures religieuses, n° 28, décembre 2013

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Les bouleversements qui ont touché une partie du monde arabe incitent à dépasser des discours qui insistent sur une exception musulmane caractérisée par l’immobilisme des croyants et des adhésions religieuses. De cette exigence est issu le projet de constituer un dossier initialement intitulé « Sortir d’une religion : le cas de l’islam ». Mais une rencontre scientifique, organisée à Tunis en avril 2013 avec l’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain de Tunis, a conduit à une approche plus équilibrée dont témoigne le titre finalement retenu. La qualification de « sortie » de l’islam ne rendait pas compte d’expériences où les intéressés continuent à se vouloir solidaires de leur communauté croyante d’origine. La focalisation exclusive sur les cas de conversion hors de l’islam, généralement au profit du protestantisme évangélique, risque par ailleurs de faire passer au second plan la circulation des croyants au sein même de l’islam, notamment entre sunnisme et chiisme.

Les croyants bougent, en islam comme dans les autres religions. Il est temps de dépasser le procès d’un islam virtuel qui serait irréconciliable avec la liberté religieuse et d’observer comment les choses se passent sur le terrain, au sein de sociétés, en majorité musulmanes. .

 

Histoire, Monde et Cultures religieuses, n° 27, octobre 2013

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On les croyait tous convertis au christianisme. De religions autochtones, quelques groupes traditionalistes exceptés, il ne resterait plus que des artéfacts folkloriques à plumes exhibés au cours de festivals annuels et mis en vente pour les touristes visiteurs. La deuxième partie du XXe siècle a donc le plus souvent traité l’activité religieuse autochtone contemporaine comme un objet sans intérêt appelé à disparaître, emporté par la modernité victorieuse.
Déjouant les prévisions et les prédictions, la recomposition actuelle d’une conscience identitaire autochtone suscite d’intenses débats internes en lien avec la dimension religieuse tressée autour du triple courant des grandes Églises chrétiennes, des Églises évangéliques et d’un nativisme qui s’élabore avec des traits du patrimoine antérieur au contact avec les blancs.

Louis Rousseau a réuni six anthropologues dont les approches permettent de comprendre les changements en cours et leurs enjeux. Laurent Jérôme prend appui sur le projet de renouveler l’exposition permanente que le Musée de la civilisation du Québec consacre aux 11 Premières Nations pour analyser le nouveau type de relations qui s’instaure entre les agents d’une institution de l’État et les acteurs autochtones. À travers les conflits surgis dans le champ religieux, Claude Gélinas pose le problème de la tension entre le besoin de fabriquer de l’unité sociale et la réalité du pluralisme religieux. Olivier Servais s’attache à l’observation des transformations de la tradition des jeux de hasard. Marie-Pierre Bousquet entre en conversation avec des Anicinabek (Algonquins) autour de ce qu’elle appelle des faits bizarres et qui semblent résister à l’explication facile. Frédéric Laugrand et Caroline Braën tracent le premier portait d’ensemble de la genèse et des articulations des réseaux de réseaux créés par la mouvance évangélique et pentecôtiste qui investit le monde autochtone canadien.

 

Histoire, Monde et Cultures religieuses, n° 26, juin 2013

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Régulièrement, la controverse réapparaît. Dans les années 1990, la France a voulu distinguer vraies et fausses religions, dresser une liste des « sectes », sans pour autant jamais déterminer ces termes. La question est ancienne. Les révolutionnaires français en avaient déjà débattu : devaient-ils parler de « religion », de « cultes » ou « d’opinion religieuse » ?

Reprendre ce dossier des définitions marque le désir de L’Iserl d’énoncer les objets qui l’intéressent, de refuser les évidences car, comme l’écrit Régis Debray, « ce qui va de soi est toujours source d’abus ».
Huit spécialistes reconnus, venus de Belgique, France, Suisse et du Québec donnent leur point de vue. Pierre Gisel et Claude Langlois nous proposent une plongée au cœur de disputes, parfois violentes, où se mêlent politique, religieux et social. Ces querelles dévoilent les rapports que les « mots » entretiennent avec les « choses ». À travers le plurilinguisme théorique, Lionel Obadia observe la « vie sociale » de ces concepts. Le second volet du dossier montre qu’il ne s’agit pas de querelles purement  spéculatives ; elles s’inscrivent dans le temps long. En étudiant deux mots associés, « confessionnel » et « confessionnalisation », Christophe Duhamelle montre que la question contemporaine trouve ses racines dans les conflits du xvie siècle. Christian Grosse se focalise sur le mouvement qui, entre la fin du xixe et le début du xxie siècle, conduit une tradition historiographique d’abord définie comme « ecclésiastique » à se définir plutôt comme « culturelle ». Enfin, troisième temps de la réflexion, celui des expériences. Olivier Servais évoque Louvain-la-Neuve et Louis Rousseau l’Université du Québec à Montréal. Dans le premier cas il convenait de s’affranchir d’une ethnologie à finalité missionnaire, dans le second de fonder un concept. Pour conclure, Danièle Hervieu-Léger répond aux questions de Hmc et revient sur son parcours scientifique.