Superstition, le web documentaire : un film et une bibliothèque avec de nombreux documents en ligne, faits par des scientifiques.
Superstition : ce mot ne décrit pas une réalité objective ; rien n’est apriori superstitieux.
Aujourd'hui diverses pratiques sont largement utilisées : horoscope, cadenas sur les ponts, lancé de pièces dans les bassins, rebouteux, jeteur de sort, porte-bonheur, rituels lors d'événements importants pour se porter chance, ... même dans la France qui se veut le pays de la raison et fille des Lumières du XVIIIe siècle.
Ce webdocumentaire vous invite à découvrir comment nous utilisons un mot pour dire des choses qui nous choquent, que nous ne comprenons pas, qui nous font peur, comment les hommes considèrent ce qu’ils ne connaissent ou ne dominent pas.
L’humoriste Alphonse Allais déclarait : « Je ne suis pas superstitieux, cela porte malheur. » Une telle boutade montrait bien l’ambiguïté qui existe quand on parle de superstition.
Cette notion est au centre de beaucoup de comportements, mais elle reste mal connue.
Dans De natura deorum, Cicéron définit la superstition comme une piété excessive, exagération cultuelle dépassant le contrat passé entre Rome et ses dieux. Saint Thomas la considère comme un « vice qui s’oppose à la religion par excès, culte divin rendu indûment ». Après lui, c’est encore cette définition qui est retenue, par exemple par Gerson. La vraie religion tient le milieu entre l’excès et le défaut.
En fait, derrière ces définitions, le mot « superstition » sert à disqualifier ou à hiérarchiser. Il convient d’étendre les études de Jeanne Favret-Saada à l’ensemble du discours religieux ou politique : décréter que quelque chose relève de la superstition est un moyen de disqualifier un problème ! Le mot est régulièrement utilisé dans l’argumentaire politique. C’est ce rapport avec le discours, qui fait que les superstitions n’ont toujours pas disparu et ne disparaîtront jamais. Gauchet a parlé du « désenchantement du monde », mais s’il a eu lieu dans de nombreux domaines, il n’a pas touché les superstitions.
Le webdocumentaire SUPERSTITION est une réalisation de la fédération de recherche ISERL (Institut Supérieur d’Études des Religions et de la Laïcité) et du LabEx COMOD.
Elle a bénéficié du soutien des universités Lumière-Lyon 2 et Jean Moulin-Lyon 3, de l’Ecole normale supérieure de Lyon (ENS-Lyon) et de la TGIR Huma-Num (Très grand équipement Infrastructure de recherche - aujourd'hui appelé infrastructure de recherche « étoile » ou IR* du Ministère de la recherche et de l’enseignement supérieur - en Humanité numérique .
Le webdocumentaire : une réalisation pour vous permettre de consulter les informations comme vous le souhaitez
Ce webdocumentaire sur les supersititons est réalisé par des universitaires, il vous permet de choisir comment vous souhaitez consulter les informations, y revenir, etc.
Il est composé de plusieurs élements distincts : un film, une bibliothèque de documents (vidéos, des documents écrits récents ou anciens), et en plus en accès restreint : un espace d'e-learning.